Anecdoctes et petites histoires du Biarritz-Golf-Club - 6
La Gazette de Biarritz du 28 Octobre au 3 Novembre 1904
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Une bonne nouvelle nous est donnée cette semaine.
Une société, qui vient de se fonder à Biarritz, a acquis de MM. Hambro et Waterlow les terrains du Golf sur le Plateau du Phare et assure ainsi l'existence de ce jeu de Golf qui est pour ainsi dire indispensable à notre société Anglaise d'hiver.
Biarritz possède le plus beau jeu de Golf qu'il y ait sur le continent. Il eut été désastreux que le terrain où il est installé pût être aliéné.
Il n'y a donc qu'à se féliciter du résultat intervenu et à souhaiter que les démarches nécessaires pour la création d'un hippodrome sur les mêmes terrains soient poussées activement, car, quelle que soit sa beauté notre champ de courses de la Barre a le tort d'être trop éloigné de Bayonne et de Biarritz."
La
Gazette de Biarritz du 11 au 17 Novembre 1904
" Vous connaissez lecteurs, la fable que l'on conte d'un ours indiscret jetant un pavé à la tête de son ami pour le débarasser d'une mouche.
Je vais vous conter en quelques mots une histoire analogue.
Il y a à Biarritz un jeu de Golf qui ne comptait que des amis. Il prospérait d'année en année ; son avenir était sauvegardé par la récente constitution d'une Société Civile ; la municipalité avait manifesté sa sollicitude pour l'avenir de cette Société et son désir de contribuer à assurer son existence et son succès.
Un jour, le Conseil examinait une question sur laquelle on pouvait différer d'avis, l'achat du champ Jaulerry, quand un groupe de conseillers s'avise que le Golf, qui ne demandait rien que la tranquillité, avait un besoin immédiat d'être sauvé. Ils virent un péril... imaginaire et crièrent si bien que le lendemain MM. Lacombe, propriétaires de certains terrains loués par la Société du Golf, avisèrent cette dernière qu'ils réclamaient 3 000 frs de loyer semestriel pour un terrain loué jusqu'à présent 400 frs l'an.
Et ainsi M. Lacombe me fait l'effet du pavé que l'ours réactionnaire a jeté dans les terrains de nos amis du Golf. Disons, pour achever de renseigner nos lecteurs, que, malgré les sacrifices qui avaient été faits pour aménager les terrains Lacombe, les propriétaires du Golf ont décidé de se passer de ce terrain, et que M. Hambro, lui-même, a donné l'assurance que l'existence du Golf n'était autrement en péril."