Eugène Lafitte
 
 
 

En 1940

 

Il était le plus jeune des Trois Grands. Né à Biarritz, au quartier La Rochefoucaud, en 1888, il résida dans ce coin de Biarritz la plus grande partie de sa vie, et la villa Eugène qui fut sa dernière résidence est toujours là non loin du golf où il passa plus de 40 ans de sa vie.

Deuxième de l'Open de France en 1920 et en 1922, il remporta le Championnat de France National en 1920-1921-1922-1924.

Il fut champion de Belgique en 1921 et en 1925 et champion d'Espagne en 1921 et en 1929.

 

 

Eugène Lafitte enseigna au Golf de Biarritz la plus grande partie de sa vie. Il tenait également le magasin du Club, qui sous sa direction et celle de Mme Lafitte, était un des meilleurs magasins de golf de France.

Madame Lafitte venait aider son mair toujours un chapeau sur la tête en plein hiver comme au plus fort de l'été. Elle en avait une extraordinaire collection allant du béret basque au canotier.

Pendant la seconde guerre mondiale, les balles manquaient cruellement et il était hors de question de pouvoir en faire venir de leur pays d'origine. Eugène Lafitte avait fait favriquer aux Forges du Boucau, sous la direction d'un membre du CLUB? ingénieur aux Forges, M. René Clavères, un moule, dans lequel on plaçait la balle usagée. Le moule hermétiquement refermé, on le plongeait quelques instants au bain-maire dans l'eau bouillante, et après l'avoir laissé refroidir, on en retirait la balle entièrement "rechappée". Il suffisait alors de la passer à la peinture blanche, et elle était prête à la vente.

Eugène possédait un extraordinaire petit chien noir qui se prénommait " Tom ", batard de pékinois et de fox-terrier, qui n'avait pas son parei
l pour dénicher les balles perdues dans les roughs.

Eugène Lafitte s'entendait fort mal avec Arnaud Massy et ils eurent de nombreuses empoignades verbales, où le français le disputait au patois et dont les parcours ont dû garder le souvenir... Malgré cela, grands amateurs tous deux de bon vin, lorsqu'ils allaient ensemble disputer les Championnats, en Angleterre, ils se faisaient suivre d'un tonneau de 25 litres de bon vin, ce qui prétendaient-ils les soutenaient pendant la durée de l'épreuve et leur faisait en outre faire une grosse économie.

   

Souvenirs de M. Jean Dulout

 
   
   
 


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