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Anecdoctes et petites histoires du Biarritz-Golf-Club - 11

Biarritz Médical - du 2 au 11 Septembre 1910

Le Golf : Plusieurs journaux de la région ont publié des articles sur la vente des terrains du Golf par Monsieur Hambro, qui en est le plus gros propriétaire.

Cette vente serait faite exclusivement à la Ville pour la somme de 900 000 Frs. On a l'air de considérer cette affaire comme un acte de condescendance de Monsieur Hambro et pour un peu on lui voterait en même temps que la forte somme, des remerciements.

Tel n'est pas mon avis et en voici les raisons :

Ce qui fait et ce qui a fait la fortune du quartier du Phare, c'est le Golf : ôtez le Golf, et les terrains baisseront de moitié, puisque la raison de leur énorme augmentation vient de là. Or, le jour où Monsieur Hambro voudra vendre ses fameux terrains puisque le Golf n'existera plus de ce fait, il n'en trouvera pas la moitié de ce qu'il demande.

Jugez-en plutôt par les magnifiques terrains d'Olivier, bien mieux placés au point de vue spéculation, que ceux de Monsieur Hambro, et dont le propriétaire n'a pas encore pu trouver le million rêvé.

Monsieur Hambro est bien trop pratique pour ne pas savoir ce qui attend ses terrains le jour où le Golf n'existerait plus, il se gardera bien de tuer la poule aux oeufs d'or, d'autant plus que d'apèrs nos confrères, le Golf rapporte 30 000 Frs par an, ce qui est un revenu raisonnable pour des terrains. De plus, Monsieur Hambro possède une splendide villa qui, comme toutes dans ce beau quartier, tire sa plus-value du voisinnage du Golf. Et les grands hôtels qui avoisinnent le Golf ? A eux de s'arranger pour acquérir ces terrains où passent leurs journées tous leurs clients riches.

Quant aux hôtels du centre, c'est une autre affaire et leur intérêt est nécessaire, à ce que Monsieur Bellairs mène à exécution ses projets du Golf aux extrêmités de la commune de Biarritz, vers Bidart.

Biarritz aura toujours un Golf, le second ne le cèdera en rien comme pittoresque au premier, et cela rétablira l'équilibre entre les côtes de Biarritz. Je ne suis pas étonnée du tout que Monsieur Hambro pressentant ce qui va arriver avec la création du Golf de la Côte des Basques, desservi par le tramway du littoral basque, ne soit disposé à vendre. Là, je pense que les grands hôtels intéressés au maintien du Golf du Phare, et tous les propriétaires des superbes villas qui tirent revenu du voisinnage du Golf, doivent l'acheter. Quant à la prétention de Monsieur Hambre de ne vendre qu'à la ville, je ne la comprends guère ; argent de la ville, argent des intéressés du quartier du Phare, le résultat est le même.

La ville dépensera encore un million du côté du Phare et n'aura plus que quelques billets de mille frs pour l'aménagement des Falaises et les travaux indispensables pour l'hygiène publique : non, le Golf donne toute sa valeur au quartier du Phare ; aux habitants de ces quartiers de le conserver près d'eux.

Quant aux anglais, aux hôtes, que le Golf soit vers Anglet ou vers Bidart, cela leur est indifférent. Tout le monde sait du reste que le Golf actuel est beaucoup trop petit.

Dépenser un million pour le Golf passerait encore si c'était pour en faire un qui réponde aux nécessités actuelles. La municipalité n'acceptera pas, et le Golf continuera, parce que c'est l'intérêt même de ses propriétaires.