Les Hôtels


Hôtel de l'Europe
 
Place de la Liberté

Après la vente de son entreprise de voitures publiques en 1844, M. Castex acheta les maisons du terre-plein pour y construire, deux ans plus tard, un établissement hôtelier, l'Hôtel de l'Europe, qualifié à l'époque de " magnifique et monumental ". Cet hôtel maintenait de part et d'autre deux passages carrossables.

L'entreprise de Jean Castex s'avérait prospère. Deux portes cochères, une vaste cour centrale, une large entrée en face de la rue Monhau, facilitaient le relais des diligences. Quel spectacle que l'arrivée de cette voiture jaune avec ses cinq chevaux, son impériale surchargée de colis recouverts d'une bâche et son coupé à fenêtres !

 

Le 1er juillet 1850, le propriétaire créait un cercle avec salles de journaux, salons où se donnaient soirées dansantes, concerts, réunions et causeries. Quatre années plus tard, on servait des rafraîchissements provenant d'un café orienté vers la place de bourg.
Théodore Haubmann, venu de Bordeaux, acheta l'immeuble en 1869 mais il mourait six ans plus tard. Sa veuve transforma complètement l'intérieur de l'hôtel, installant le café-restaurant sous une terrasse semi-circulaire.

Le client le plus célèbre de l'hôtel de l'Europe fut, en 1862, Otto de Bismarck, futur chancellier de
l'Empire allemand, ambassadeur de Prusse à Paris.

Descendait à l'hôtel Emile Boeswilwald à qui Biarritz doit la chapelle N.D. de Guadalupe. Il construisit
également le clocher de l'ancienne chapelle Sainte-Eugénie.

Le compositeur Jules Massenet y séjourna en 1900.

 
     
 
Dans la région, on se souvint longtemps du nouvel an 1894. Un résident, M. Roberston Chapman, avec la participation de l'orchestre Rosenfeld, avait organisé un bal pour le personnel de l'hôtel. Félix Labat avait tenu à s'y associer.

Sur le coup de minuit, durant la troisième figure du quadrille des lanciers, M. Labat s'affaissa brusquement. Cette mort subite affecta le pays.
     
 
 
     
Le Conseil Municipal de Biarritz avait voté l'incorporation de l'hôtel de l'Europe à la voie publique en 1904.
Louis Casenave, devant l'expropriation de 1907, transféra son établissement sur les terrains du Helder.
La démolition eut lieu en 1909.
     
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Textes de Monique et Francis Rousseau - Biarritz-Promenade
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