Les Hôtels


Hôtel Carlton
 

Félix Labat, industriel à Madrid, avait acheté le terrain en 1901 et 1902 et fait ériger sa villa,
future Cyrano et le châlet Eugène.

Il s'engageait à 1908 à remplacer ces deux constructions par un grand hôtel de voyageurs qui serait
cédé à bail à la Société " Biarritz Carlton Hôtel Limited " moyennant un loyer annuel de 145 000 francs.

 

Avant 1908, la villa Labat... et après 1908, l'hôtel Carlton occupe cet emplacement.
De son côté, Achille Seners vendit son pavillon Henri IV,
qui faisait l'angle, meublé pour 800 000 francs.
Les entreprises Sarrebeyrous de Biarritz, Dufourg d'Anglet et Berthomieu de Bordeaux, s'attelèrent à la
construction du Carlton selon les plans de l'architecte Cazalis.
Avec ses trois cents chambres, toutes pourvues de salles de bains, grande nouveauté pour l'époque,
le palace fut inauguré le 15 février 1910 par un banquet de cent cinquante couverts.
Très vite, l'établissement devint le rendez-vous élégant par excellence avec ses matinées littéraires, ses concerts, ses conférences-thés-bridges et bals.

Les ténors du monde politique et artistique vinrent s'asseoir aux tables du restaurant.

Chaque hôtel avait son grand-duc. Boris était un " abonné " du Continental.
Une autre clientèle avait choisi le Carlton comme quartier général, celle des aviateurs, grands héros de ce début du siècle. Dans leurs combinaisons de toile, la tête coiffée d'un bonnet à oreillettes, ils faisaient l'admiration de tous.

On se bousculait pour voir les Tabuteau, Audemars, Malherbe, Santos-Dumont.
L'arrivée d'Audemars à la Grande Plage
La renommée du Carlton obligea sa direction à ajouter une aile nouvelle en 1926, aile qui remplacera le pavillon Henri IV et sera surélevée par la suite.

André Delahalle dirigea l'hôtel acheté par la Société du Miramar en janvier 1930. Il avait vingt-quatre employés sous ses ordres.
Le 14 janvier 1946, Ho Chi Minh, à la tête de la délégation du Viêt-nam reçut ici de nombreuses personnalités. Il s'agissait de déterminer le nouveau statut de l'Indochine.

Le fondateur du Viet-minh donna une grande réception au retour des fêtes de Sare où il avait assisté à une partie de pelote.
   
Octobre 1951 fut un mois catastrophique pour Biarritz avec ce quartier du Carlton sinistré par
les inondations. L'avenue de la Reine-Victoria se transforma en torrent. Des geysers de trois mètres
de haut giclaient des bouches d'égouts. Toutes les caves étaient sous l'eau.

 
Les inondations de 1951.
Après avoir fermé quatre-vingt chambres en 1952, l'hôtel vint en 1956 allonger la liste
des établissements vendus en copropriété.
Retrouvez toutes les photos en feuilletant l'album
Textes de Monique et Francis Rousseau - Biarritz-Promenade
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