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Les Quartiers de Biarritz


Beaurivage-Milady



Le principal attrait de ce quartier était sans conteste les falaises qui dominaient les plages de Marbella et de la Milady, avec une vue plongeante sur la Villa Marbella, propriété de Lady Aylesbury, sur le Château du Baron de l'Epée et dans le lointain, sur les côtes espagnoles.

 

Les Villas Bellevue et
l'Ermitage, appartenant
à la famille Momber - 1925
En descendant la rue de Madrid.
La Villa Marbella
en 1925 vue depuis le Château d'Ilbarriz

Le mur de soutènement, derrière les gymnastes qui s'exercent, montre que la Villa Marbella pouvait braver les plus fortes tempêtes.

 

Les rochers de la Milady


Bon nombre de Biarrots se souviennent encore d'avoir croisé, dans le chemin descendant à la plage,
ces paires de boeufs qui transportaient le sable, revêtus de leur toile basque.

Il ne reste malheureusement plus beaucoup de ces belles maisons
construites à cette époque.


Caerleon

Après avoir eu plusieurs propriétaire, le terrain, laissé en friche, fut acheté en 1868 par le Révérend Edward-William Jelf pour 10 000 francs.

Son frère, Richard, chanoine au célèbre collège Christ Church d'Oxford, avait été le précepteur de l'ex-roi de Hanovre qui venait régulièrement à Biarritz avec sa fille, la princesse Frederica.

E.W. Jelf fit construire sa maison en y adjoignant une chapelle. Il appela sa maison Caerleon, du nom du village gallois où la légende fait vivre le roi Arthur et les chevaliers de la Table ronde.

A sa mort en 1875, un de ses cinq enfants, magistrat, passera le plus clair de son temps à Biarritz.

Puis Caerleon fut louée. Dans ses salons, les demoiselles Pringle, " les anges " ou " les bonnes fées de Biarritz ", et leurs parents, y donnèrent en 1876 des soirées théâtrales.

Elle fut vendue en décembre 1955 à la Compagnie française de raffinage. Les Dames de Sion y tenaient une garderie sous le nom de Pie X.

Le 2 juillet 1964, la villa Caerleon devenait la maison de retraite Notre-Dame.



   
Toki-Ederra




En 1854, Pierre Lassalle acheta pour 300 francs au charpentier Larralade un ancien terrain communal avec lande et gravière. Il y édifia un chalet basque, La Providence.

Ses héritiers le vendirent en 1896, 36 000 francs à Maurice Lafargue, directeur du Comptoir national d'escompte de Bordeaux. Celui-ci fit de la modeste maison une luxueuse habitation, un musée d'antiquités au coeur d'un parc de 10 000 m².



La princesse Louise de Belgique y séjourna 6 semaines en 1911. La municipalité fit creuser à son intention dans la falaise humide une descente jusqu'à la plage. A son départ, bien que criblée de dettes mais sacrifiant à l'usage, elle remit au maire 2 000 francs pour les pauvres.

Son nouveau propriétaire, le capitaine britannique Réginald Paget remania et modernisa la villa. Elle fut dotée d'un tennis et d'une conciergerie. Elle fut mise en vente par la veuve du capitaine, Minna Paget qui repartit en Angleterre avec son merveilleux mobilier. Seuls restaient à Toki-Ederra les parquets du XVIIIe siècle, et le plafond à solives du salon, copie de celui de la salle à manger du château d'Henri IV à Pau.

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