Les Quartiers de Biarritz

Le Casino


Les Bains Napoléon
On inaugurait en août 1858 l'ancêtre du bâtiment actuel, l'établissement de style mauresque des bains Napoléon,
avec pour régisseur l'ancien maire Pierre Duprat. Une galerie couverte à arcades soutenues par de frêles colonnettes
zébrées de couleurs vives, reliait sur une longueur de 50 m deux pavillons à coupoles bleues et blanches
surmontées d'un croissant d'or.

En 1862

En 1893, la municipalité décida d'avoir un Casino à elle, un casino municipal bâti sur un terrain communal
et exploité par un concessionnaire, à charge pour celui-ci de payer une redevance à la ville et de construire,
à ses frais, un édifice qui reviendrait à la commune à l'expiration d'un bail d'une durée à déterminer.

Et comme l'établissement de bains était dans un tel état de vétusté que sa reconstruction s'imposait,
la municipalité stipula comme une des conditions à l'obtention de la concession la reconstruction par
le concessionnaire, à ses frais, de l'établissement des bains.

Parmi les offres faites, la ville retint celle du marquis de Saint-Jean Lentilhac, agissant au nom d'une
Société des Bains de Mer. Celle-ci n'ayant pu mener à bien les travaux qu'elle avait entrepris, la concession
lui fut retirée, mais avant que le jugement n'intervienne, un accord s'établit entre le marquis et MM. Bloch,
Bertrand et Peyrieux, accord ratifié par la ville de Biarritz.

L'inauguration eut lieu le 12 août 1901, avec le corps de ballet et ses étoiles Zimbelli et Sandrini. Il y avait
une troupe lyrique estivale. Par la suite viendront Saleza, Sarah-Bernhardt, Réjane, les Coquelin, Marie Belle.



Les guides-baigneurs devant le casino


La coupole du Casino - 1890


En 1890

Entre les deux guerres, il y avait music-hall tous les soirs et les jeudis et dimanches en matinée.

Les concerts classiques de haute réputation avaient lieu en saison. De grands chefs tenaient la baguette :
Paul Paray, Charles Munch, Toscanini, Ataulfo Argenta...




Le 27 Août 1914, l'hôtel et le Casino Bellevue furent mis à la disposition de l'armée pour être transformés en hôpital temporaire. A la suite de la visite faite par M. Fould au nom de la Croix-Rouge, le Casino Municipal fut à son tour aménagé en hôpital militaire de deux-cent vingt lits.

 


L'intérieur du Casino Municipal



Le vestibule

Monsieur Boulant, qui le dirigeait, décéda le 4 octobre 1927.
Son nom restera toujours attaché aux casinos de Biarritz. Il fut un grand animateur-casinotier,
sachant soigner sa clientèle, offrir le champagne quand un joueur gagnait très gros, pour l'inciter
à rester et à remettre ses gains sur le tapis. Les gros clients étaient hébergés par ses soins à
l'hôtel du Palais, dont il s'occupait aussi. Il a toujours refusé l'entrée des salles de jeux aux
commerçants de la ville.

En son hôtel du Casino, il logeait un escadron de belles filles, des entraîneuses, qui disposaient
tous les jours, d'une certaine somme à jouer obligatoirement.

Avant chaque saison, il engageait une cinquantaine de millions de l'époque en publicité et en
invitations, mais il les récupérait après quelques mois.

Le Casino fut reconstruit en 1928-1929, repris par la Société Fermière des Casinos
et dirigé par Monsieur Lillaz. L'architecte en fut Monsieur Laulhé.
En 1949, l'affaire fut reprise par M. Bergonnier.
   
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Texte de Biarritz, au vent du large et de l'histoire - Mairie de Biarritz

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