La vie mondaine

Les Kiosques à musique
Il fut une époque où chaque cité de quelque importance tenait à disposer d'un kiosque à musique,
ceci pour obéir à une mode particulière des stations balnéaires.

Biarritz se lança très rapidement et, dès que la station eut atteint une renommée irréversible,
entreprit de se doter d'un kiosque à musique.
Le kiosque à musique de la Place Sainte-Eugénie

En 1875, la municipalité adopta le programme présenté en vue de l'organisation de concerts en plein air.

Dans le choix de l'orchestre, l'administration municipale retint la candidature de M. Gobert avec un orchestre de 44 musiciens.

Pour la construction de l'édifice, elle fit appel à la maison André et Fleury, spécialisée dans la l'édification de tels bâtiments.


Une fois le kiosque construit, un cahier des charges
est voté, le 11 mai 1877,
permettant ainsi l'exploitation pour les
années 1877 à 1881.

 

"L'administration met gratuitement à la disposition de l'entrepreneur de la place Sainte-Eugénie, et pendant les heures fixées pour les concerts, le kiosque et tout le matériel affecté à l'éclairage, à l'orchestre et au public.

Les concerts commenceront le 10 juillet pour finir le 9 octobre de chaque année. Du 10 juillet au 20 septembre, ils auront lieu chaque jour de 20 h 30 à 22 heures. Du 21 septembre au 9 octobre inclus, ces concerts auront lieu trois fois par semaine, aux jours que l'administration municipale indiquera...

Les jours de mauvais temps, les concerts auront lieu dans la salle de théâtre du Casino municipal..."




Mais les concerts de la place Sainte-Eugénie voient fondre le nombre d'auditeurs, si bien que les droits d'entrée de l'année 1882 ne produisent que la somme de 4 200 francs.

Pour remédier à cette désaffection, la ville passe un traité avec MM. Dulout & Cie qui met à la disposition de la municipalité l'orchestre du Casino.
Des concerts étaient également donnés à certaines occasions, comme celui présenté à la princesse Frédérika
de Hanovre et au Premier ministre Gladstone en janvier 1892 par l'orchestre municipal de Bayonne sous la
direction du maître Gradwohl.

Le 20 mars 1905, le conseil municipal approuve la démolition du kiosque, l'état de vétusté étant tel
que son maintien constituait un réel danger pour les musiciens et le public.

Mais la reconstruction d'un kiosque s'impose : un projet sera arrêté, proposant un
kiosque analogue à celui de la place d'Armes de Bayonne constuit avant 1900.

Le nouveau kiosque sera terminé en 1905 et la réception provisoire des travaux sera
effectuée le 2 octobre pour un montant total de 14 189,97 francs.

Ce kiosque sera malheureusement détruit lors du bombardement de mars 1944 et ne sera pas reconstruit.
Le kiosque à musique du Jardin Public

 

Monsieur Purson, conseiller municipal, présente, au cours de la séance du conseil municipal du 23 août 1906, un rapport sur le projet de construction d'un kiosque à établir au rond-point du Jardin Public.

Ce projet soulève des critiques nombreuses, la dépense étant jugée d'une utilité bien relative à côté des projets qui doivent être réalisés sans délai et pour lesquels les fonds disponibles sont à peine suffisants.

 

Mais, les conclusions du rapport sont adoptées. Le 19 octobre 1906, les plans et devis s'élevant
à la somme de 33 000 frs sont arrêtés.

Le kiosque sera donc construit.
   

 

Au fil des années, la dégradation du kiosque va s'accélérer malgré les efforts faits par la ville pour entretenir cette structure de béton et de fonte et, en 1960, devant le danger présenté par l'édifice, la municipalité se décide à démolir le dôme.

 

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