L'installation à Biarritz pendant " la saison " de la cour impériale, entraînant à sa suite l'aristocratie européenne, avait créé une atmosphère et un style de vie particulier à partir de 1858.
Après la chute de l'Empire, l'engouement pour la ville va non seulement se poursuivre mais s'accélérer. Dès 1873, Thiers apparaît, venant sans doute contempler les restes d'un régime qu'il avait combattu. D'autres présidents viendront Sadi Carnot, Poincaré, imités par Georges Clémenceau, Deschanel, Delcassé ; Léon Blum vint en 1926 faire une cure à Hélianthe.
L'aristocratie n'est pas en reste et les grands noms du Gotha descendront dans la station, les Montebello, les Duchatel, les Noailles, les Rohan, les Castries.
Entre 1900 et 1904, sous la baguette du marquis Pierre d'Arcangues et de Félix Léglise, la vie mondaine va connaître un faste sans pareil : soirées de gala, dîners somptueux, fêtes galantes, spectacles prodigieux vont donner à Biarritz un renom international qui attirera les Montpensier, la famille d'Orléans, les Faucigny-Lucinge qui rejoindront dans cette ambiance survoltée les résidents permanents.
Mais avant d'assister aux dîners de galas donnés à l'hôtel du Palais ou à l'hôtel Victoria ou aux somptueuses réceptions
offertes par les résidents étrangers, d'autres amusements venaient égayer la journée les hôtes de Biarritz.